3 dindes à Paris

E.T. retour maison hier soir. Après 3 jours de marathon dans la capitale.

Ressenti du week-end: MAIS QUE C'EST BON!!!
Thème du week-end: BLABLABLABLA
Variante: HAHAHAHAHA
État après le week-end: HS (prévoir un jour de récupération next time)
Qui participe: M-Red et la Rockeuse.
Dress code: aucun SAUF que les 2 nanas sont arrivées en mode loubarde! J'ai l'air d'une cruche avec mon trench.

Planning:
Vendredi: théatre + restau indien
Samedi: 10h Muséum d'histoire naturelle / 15h bateau mouche / quartier libre / Restau Wok à Bastille / Paris by Night à patte: Trocadéro, Champs elysée, Concorde, Louvre, Chatelet, Hotel de ville, Notre-Dame, St Michel (à pied tout ça bien sur) et dodo
Dimanche: Brunch aux Abbesses / Montée à Monmartre / shooping Tour dans le Marais, train

Arrivée vendredi matin et zou, j'ai pris le pas parisien: marche soutenue, ne pas dévier de son chemin au risque de bousculer quelques poulettes, arriver en retard à tous mes rendez-vous dont le dernier avec plus d'une heure de retard sans que cela soit remarqué. Et enfin récupérer les copines à la gare de Lyon.
Direction le joli appartement de Binou qu'elle nous loue à prix très ami au cœur du quartier latin. Merci Binou, sans le savoir et sans que les copines te connaissent tu nous as fait un merveilleux cadeau. Obrigado.
On pause les bagages et blablablablabla... Vite il faut partir, nous devons arriver tôt au théâtre. Métro: blablabla... ah mince, je me suis plantée de ligne, nous n'aurons pas beaucoup d'avance... Se passe la pièce de Ruquier "Parce que je la vole bien" qui est chouette mais sans plus. Et puis ce n'est pas le tout il faut maintenant aller se nourrir un minimum. Dans le quartier du Théâtre Saint Georges je connais un très bon restaurant indien, l'accueil y est chaleureux et les plats succulents. Je vous conseille donc d'aller au New Dehli rue Henri Monnier dans le 9ème. SAUF que par "chaleureux" je n'imaginais pas l'embuscade dans laquelle j'ai amené les copines. Nous sommes des mères de familles respectueuses et accompagnons notre repas de 2 bouteilles d'Evian : nous on sait faire la fête et on ne se refuse rien, 1 litre au prix de deux packs c'est peanuts et nous ne regardons pas à la dépense. 00h15, il est temps de mettre les voiles pour prendre le dernier métro. Nous allons payer, le patron n'a pas notre note, pas grave on liste notre repas. Il nous demande avec son accent indien ponctué d'anglais:
"vous allez au disco, pour danser maintenant?",
et moi: "oh peut-être pas danser mais on va aller boire un verre, c'est l'anniversaire de mademoiselle".
"QUOI! c'est l'anniversaire de Miss et vous ne me l'avez pas dit, j'aurai fait un gâteau, éteins les lumières et tous les clients auraient chantés bon anniversaire"
- Gloussements de 3 dindes (nous) -
"Allez vous rasseoir, j'amène le gâteau et le champagne"
... et merde! L'intention est gentille mais il fleure comme une arnaque. Les deux derniers perfides clients ont senti l'arnaque, ils se sauvent. Et voilà le patron qui se ramène avec le gâteau, la bougie et 4 coupes de champagne.
"Ben euh merci, c'est gentil, fallait pas, c'est sympa de votre part"
"ha mais j'ai tout de suite vu que vous étiez de gentilles filles quand vous êtes rentrés dans le resto"
Je ne sais toujours pas comment prendre cette réflexion???
- à part: "bon on siffle la coupe et on se tire" -
Nous finissons à peine notre coupette et le voilà qui revient à la charge avec une bouteille qu'il offre à M-Red. Il reste avec nous et on discute, on joue à deviner qui est un type sur une photo: une star selon lui... qui s'avère être le batteur de Yannick Noah... ah ouiiiiiiiiiiiiiii (vous le connaissez vous?)
"Mais si vous voulez je tire les rideaux du resto et je vous mets la musique et vous dansez"
Bon sang! Me traverse l'esprit que le patron a dans l'idée de nous saouler et qu'on lui offre un spectacle de danse sur les tables du resto. Je note que la Rockeuse lui a tapé dans l'œil. Pour lui ce soir on a entre 27 et 22 ans. C'est top! Et son credo comme une litanie est: "dans la vie il y a le t'avail, le manger et la picole"
On siffle la bouteille vitesse Grand V. Il veut nous en donner une autre pour partir... Je nous imagine alors boire à la bouteille sur la place Pigalle comme des poivrotes. Vite on se lève et on lui dit "bon on va vous payez quand même!"
Le bougre avait oublié qu'on ne l'avait pas payé, on aurait pu partir sans payer... mais nous sommes trop honnêtes. Ayant raté le dernier métro et pleine comme des dindons, je hèle un taxi qui nous ramènera au bercail où je serai exilée dans la chambre suite à des rumeurs de ronflements nocturnes. Grumf!
Bilan de la journée: la prochaine fois qu'on me dit que la Rockeuse ne boit pas d'alcool, je pourrai dire qu'elle boit comme un trou! Et j'ajouterai que l'accueil au New Dehli est vraiment, vraiment excellent, tellement excellent qu'après on ne veut plus vous laisser partir.

Samedi.
Aie. J'ai mal aux cheveux. La pupille est sèche, les lentilles ont du mal à vouloir rester coller à l'œil. Les filles sont également dans un état proche du "j'ai pas dormi de la nuit, bébé fait ses dents et n'a pas voulu dormir" sauf que là bébé n'y est pour rien. Je crois pouvoir affirmer que notre sex-appeal est à son niveau le plus bas. Levées plus tard que prévu nous partons encore un peu engluées dans le coaltar vers le muséum. Visite du pavillon de paléontologie. C'est donc au calme des squelettes et fossiles que nous finissons de suer l'alcool de la veille. Après pause déjeuner dans le jardin de Lutèce, sur un banc au soleil où blablablabla... et direction les bateaux mouches... Il est 17h, nous avons 2h de retard sur la planning. Balade très agréable sur la Seine, surtout qu'un petit vent nous rafraichit un tantinet tandis que le soleil est de plomb. Et puis ensuite récréation au Printemps Haussmann où nous nous rendons compte que nous sommes habillées comme des sac à patates et que les fringues sont hors de prix, même les toilettes sont hors de prix: 1,50 euros la pissette dans le magasin. Et puis délire au rayon lunettes, on glousse de plus belle dans nos imitations de mouches. Et puis... il est 20h. Quoi déjà c'est pas possible.
"On a soif" crient les 2 tonneaux qui m'accompagnent.
"Allons boire un pot à Bastille nous serons à côté du resto"
3/4h plus tard (le temps file) nous posons nos royaux postérieurs sur des sièges en vinyles d'un bar branché... je ne sais pas s'il est branché mais en tous les cas ils font bien comprendre à la clientèle qu'ils savent brancher la sono vu que le bruit est assourdissant. Soyons folles, un cocktail, un seul et puis la serveuse:
"Commandez tout de suite la 2ème tournée, dans 10 minutes c'est la fin de l'happy hour"
Ouah 2 cocktails pour le prix d'un seul why not! Mais enfin quand même... Comme la serveuse a insisté vraiment lourdement... tout ces gens à Paris qui nous forcent à boire, c'est indécent! Donc un cocktail, puis le deuxième... et les jambes sont cassées. Il faut aller au resto parce que là ça ne va pas bien aller du tout. Direction le Wok cooking rue des tallandiers. Je pense pouvoir dire que les filles ont apprécié. Par contre on s'est mise d'accord pour éviter de parler d'anniversaire, on s'est déjà fait avoir une fois.
00h15: Bah c'est loupé pour le Paris by night. Vannées, lessivées, pas bourrées mais un peu pompettes quand même, nous retournons à la base pour une séance de blabla avec pisse-mémé à l'appui. (je ne vais nulle part sans mon pisse-mémé)
Bilan de la journée: Le temps file trop vite. Et j'ajouterai que M-Red a testé un nombre très conséquent de latrines dans la capitale, à tel point que je lui suggère d'écrire un guide où elle pourrait mettre des étoiles.

Dimanche.
Aie. Aie. Le cerveau est embrumée et on est 2 sur 3 à avoir une voix d'outre-tombe. Vu l'heure tardive, on déchire le programme de la journée pour une descente des champs jusque Hotel de ville. M-Red pense que j'ai mijoté une vengeance personnelle avec cette marche sur plat pour toutes les rando qu'on m'a forcé à faire. On déjeune sur le pouce, Luc (seul homme admis à nous voir pendant ce week-end filles) nous rejoint. Luc, je ne le connais pas bien, mais il est vraiment hyper sympa, il a beaucoup voyagé, je l'imagine toujours habillé dans une tenue locale mais aujourd'hui il ne porte pas de Djellaba ni de tenue d'explorateur. Dommage ça m'aurait fait poiler.
Et puis l'horreur.... il faut déjà partir. Je rattraperai mon train en courant (oui ça m'arrive de courir).

Des week-ends comme ça, j'en redemande, je suis morte mais c'est chouette! Au final nous avons beaucoup parlé, beaucoup déconné, un peu bu (mais bien assez pour des filles qui ne boivent jamais d'alcool), beaucoup marché, beaucoup décompressé. Nous avons joué aux parisiennes pendant 5 minutes: visage fermé boudeur genre j'ai pas de sac miu-miu et je me sens nue sans des Louboutin, marche sur un fil, allure décontractée mais constipée. Ça n'aura pas duré longtemps on préfère glousser comme des dindes avec nos fringues "provinces". Un week-end qui ne grèvera pas le budget vu que la session shopping est passée à l'as: une peluche pour Minouche, 3 cartes postale et un porte-clé kitchissimesque Tour-Eiffel rose pour moi, et un cadeau pour Loulou qui a été bien sympa de s'occuper des filles pendant 3 jours.



Comme j'ai toujours un peu de musique dans la tête et qu'à chaque état d'esprit j'ai un morceau qui me colle à la peau. Voici ce qui me tient au corps depuis hier: un rythme soutenu qui suggère des piles regonflées à bloque (même si j'ai un rhume du cerveau aujourd'hui) et la vitesse (trop rapide) à laquelle est passé le week-end à mon gout. Chifoumi a eu le droit à deux twists enflammés aujourd'hui. Voici: