mardi 22 janvier 2013

Guimauve girl



Girls, girls, girls...

Il faut que je vous raconte une petite histoire.
Lorsque j'étais enfant, j'étais une enfant d'expatriés. Le pays où je vivais pour le citer était l'Arabie Saoudite. Ce qui intrasèquement signifie: pas d'alcool, de femmes dénudées, pas de porc... pas pas pas pas. Bref beaucoup de restrictions mais qui nous touchaient finalement très peu (surtout moins en tant qu'ado vu que je ne buvais pas d'alcool) en tant qu'occidentaux puisque nous vivons dans ce qu'il est convenu d'appeler: compound, c'est à dire un village ou camp fermé dans lequel nous vivons à l'occidentale du moins d'un point de vue vestimentaire. Cette période a été l'une des plus belles de ma vie. Mais bref... nous vivons donc à l'occidentale mais tout ce qui rentre dans ce pays est soumis à une douane drastiques: il dépouillent tout. Ex: les magazines type Le point: ils arrachent les pages avec les femmes qui ont les bras découverts, dont on voit les jambes... au final il ne vous reste que 40 pages sur 120 pages. Et en plus pas un seul article complet. Ouais c'est les boules. Autant vous dire que vous oubliez de vous abonner à Elle ou Entrevue. Il existe des combines pour faire rentrer des magazines sur le territoire comme par exemple dans le cartable de vos enfants car ils n'ont pas le droit de fouiller vos manuels scolaires... Bref, ça ne rigole pas. Certaines choses arrivent par valises diplomatiques mais ce n'est pas la panacée. Je vous dis cela, c'était il y a plus de 20 ans. Et dans ce qui arrivait, il y avait quand même très très très très très très peu de choses pour ne pas dire rien du tout pour les adolescents. Oh on n'était pas à plaindre: des piscines, des courts de tennis, squash, terrains de basket et foot, et surtout un coffee shop avec un billard. Perso j'ai usé du squash, du tennis dans ma période Agassi, mais surtout du billard. Il y avait même une bibliothèque constituée des dons des uns et des autres lors des départs... à 90% anglosaxonne. Trop pas cool. Dans les 10% restant: des livres en français: de la collection Le masque Noir, des magazines de 1976, des albums pour enfants de moins de 5 ans et...  des Harlequin. Beaucoup, beaucoup d'Harlequin, un rayonnage entier. Comment était-ce possible, je me le demande encore? Qui a pu accumuler autant de titres pendant des années et les déposer dans cette bibliothèque de fortune? A vrai dire j'ai ma petite idée vu que j'ai été passer des vacances d'été chez cette personne au Portugal et que... cette personne a fait son possible pour que moi et son fils passions le moins de temps possible ensemble durant ces vacances, il ne me restait donc que  la littérature portugaise en VO ou sa bibliothèque de Barbara Cartland pour m'occuper. J'ai donc lu Barbara.
Bref, j'en reviens à cette bibliothèque qui laissait à désirer. J'ai toujours beaucoup lu. Je suis ainsi faite. Mes parents peuvent se féliciter sur ce point: ils m'ont donner le goût de la lecture, j'aime sincèrement cela. Si je n'ai rien à lire, c'est vraiment un drame. Du coup... et bien du coup à 12/13 ans, après avoir dévoré les quelques Agatha Christie et Exbrayat, j'ai entamé la lecture des Harlequin. Et ouaaaah... un monde nouveau s'est offert à moi. Quel choc de passer du Club des cinq, des aventures d'Alice et cie à ce type de lecture. Surtout qu'il existe plusieurs strates dans ces collections. A l'époque c'était des couleurs: jaune pour le soft, le rose pour la romance, le vert pour les romans historiques, le rouge pour la passion. Ah ouais... la passion.
Alors j'étais en plein balbutiement des amourettes de jeunesses avec la langue s'te plait et chronomètre en main,  se plonger dans les Harlequin c'était comme revenir à Cendrillon version moderne sans les images. Tout ce romantisme - synonyme: guimauve - moi je peux bien le dire ça m'a donné des palpitations. Une lecture fluide, des personnages pas vraiment compliqués mais un peu tourmentés quand même. La fille n'est jamais très assurée et le mec est comment dire: vraiment sûre de lui. Oui, j'ai bouffé ces bouquins. J'ai adoré. Maintenant avec le recul je me dis que c'était de la gnogniotte alors comme ma mère et ma belle-mère peuvent lire ce post, je tiens à leur préciser que les ado de nos jours lisent des trucs beaucoup plus trash type la série TRUE BLOOD (que j'ai lu et que j'apprécie) avec des jeunes à peine majeurs qui font l'amour avec des vampires de plus de 3000 ans, sans vous parler des métamorphes. Mais revenons aux Harlequin. Je crois qu'au fond de moi, je suis une incorrigible Guimauve, j'ai rêvé de princes plein aux as qui m'enlevaient contre mon gré pour ne pas faire la fille facile et qui après un quiproquo, une scène de jalousie, une scène de dispute, une scène de réconciliation finissaient pas m'avouer leur amour (et une carte Gold No Limit). Et en général, dans un Harlequin, tout se passe à peu près en tout bien tout honneur.
J'ai développé un 6ème sens pour les love-story remplies de mièvreries et dès demain j'ai décidé de vous écrire une intrigue à la Harlequin et de vous la décortiquer.



A demain donc!
(je vous préviens que je suis ultra courageuse là)


AAAAHHHHH.... je reviens faire un EDIT sur le post: j'ai malheureusement publié l'intégralité du post que voici plus la suite hier soir... quelqu'un l'a lu, je le sais! Donc ne dis rien. Ne racontes rien. Et j'espère que tu passais là par hasard.

24 commentaires:

  1. ah Harlequin si ma mère avait été en Arabie Saoudite j'aurais pu te dire que c'était SA collection. Et d'ailleurs aujourd'hui je préfère dire que mon chéri est un gros propriétaire terrien plutôt qu'un agriculture ça fait plus Harlequin !

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  2. Si je te disais qu'un jour, en 4ème, je vais avec une amie chez sa tante, et alors que nous nous ennuyons comme des rats morts, nous sommes tombées sur une caisse entière de la collection blanche d'Harlequin, celle des pauvres infirmières pas sûres d'elles qui tombent sur des médecins si sûrs d'eux... Un régal, nous y sommes allés 3 dimanches de suite !
    Autant dire que j'attends avec impatience ton récit.
    (sinon tu connais Anita Blake ?)

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  3. MDR !!!! je suis sûre qu'en plus du Harlequin, tu pourrais nous écrire un roman sur la vie dans le compound en Arabie Saoudite (bon, y'a pire comme pays mais y'a mieux quand même !!!)....

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  4. moi aussi je suis une lectrice assidue, même si apres avoir lu pas mal de classiques, je suis a fond dans les thriller depuis quelques années!
    a l'adolescence, je suis aussi tombée sur quelques Harlequin, mais je n'en ai pas gardé un super souvenir: peux etre a retenter?
    vivement demain!

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  5. J'avoue : je n'ai jamais réussi à aller au-delà de la page 2 d'un Harlequin ... Mais c'était peut-être pas la bonne couleur ? A ré-essayer ! Mais j'ai 62 ans et j'ai "vécu", alors ...

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  6. Trop bien !
    Je ne vais pas mourrir idiote :
    En un seul post , mes lacunes " harlequinesques " ont été comblées! -
    Merci ...

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  7. jamais lu mais j'attends TON Harlequin avec grande impatience !!!
    (j'adore le "il faut que je vous raconte une PETITE histoire" ;o) )

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  8. Ha Ha Ha
    J'adore ce genre d'histoire, et ça me ramène à mes années étudiantes, à 18-20 ans, j'allais à la fac et je logeais dans un "appart" chez des gens qui avaient aménagés leur sous-sol. ils n'étaient jamais là et avaient une pièce remplie de bouquins... dont ... dans le mille mimile, des harlequins, et donc j'en ai lu quelques uns durant cette période, mais découvert aussi des auteurs comme D.H. laurence entre autres.

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  9. Connais pas les Harlequin ... alors vivement demain !

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  10. hi hi hi....
    A demain alors!!!!

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  11. vivement demain que je retrouve mes 15 ans... Moi aussi j'avoue avoir lu les Harlequins présents dans la bibliothèque de ma grand-mère (et qq nous 2, tu sais les romans photos d'amouuur ! la honte! )
    bref, comme beaucoup de jeunes filles je rêvais d'un beau prince charmant, romantique et riche, mais la belle au bois dormant, cendrillon et les autres, bref toutes ces bétasses de pseudo princesses les ont eut avant moi ;-)

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  12. Quel teasing !!!
    Vivement demain....

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  13. Qu'est ce que j'ai pu être intriguée par ces bouquins plus jeune... Vivement demain pour la suite!

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  14. ah les Harlequins...c'etait aussi défendu dans le pensionnat des Soeurs de la Croix dans lequel j'ai fait toutes mes études...si l'une d'entre elles te trouvait avec un Harlequin dans la poche droite de ta blouse (vichy a carreaux bleus en semaine 1 et a carreaux rouge en semaine 2.... a partir de la 3eme possibilite de passer a la blouse blanche de "laborantin", pour celles qui etaient plus fashion !)...tu avais plutot intérêt a sortir de ta poche gauche...un Zola, un Hugo ou autre classique !....Cela allait avec les pantalons fuseaux (avec une fermeture éclair a la cheville), les bottines, un sac US ( mais kaki ! sinon rien) ,des Stan Smith, et les 1ers pulls Benetton...non ? ah que de souvenirs, finalement pas si loin... 1985 ? (oui je sais je suis vieille..)

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  15. ah quel passionnant article !
    ça me ramène en arrière quand j'ai lu UN Harlequin donné à ma mère par une copine, je devais avoir à peu près 13-14 ans, je voulais voir ce que c'était, et j'ai gardé un souvenir de l'intrigue mémorable, avec tous les codes que tu évoques ! On ne l'a pas conservé longtemps, et ça ne m'a pas donné envie d'en lire d'autres.... pourtant j'ai très envie de lire la suite de ton article !

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  16. Excellent ! j'ai hâte de lire la suite ! Serais-tu la nouvelle auteur de "fifties shades of ..." ?

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  17. La suite, la suite!!
    j'aurai presque envie d'en faire ma propre expérience du coup!! enfin j'attend la suite

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  18. Ma sœur avait récupéré sur une poubelle un plein carton d'Harlequin et c'était notre lecture-blague, ça me changeait des polars que je dévorais à l'époque... Donc autant te dire que j'attends ton billet de demain avec une impatience non dissimulée!!

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  19. Jamais lu un Harlequin, je vais mourrir (enfin pas tout de suite j'espère) moins bête grace à toi!

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  20. Ah ! Ces fameux Harlequin......que de souvenirs : j'en lisais ado pendant les vacances avec ma cousine chez ma grand-mère. Et on se faisait les Nous Deux, aussi !

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